Une nouvelle attaque djihadiste au Burkina Faso

Des « jihadistes » ont attaqué dans la nuit de lundi à mardi, deux commissariats dans la province du Soum au nord du Burkina Faso, près de la frontière malienne, selon des sources sécuritaires burkinabé.

Cette nouvelle attaque intervient deux mois après une première qui a coûté la vie à 12 soldats dans le même secteur.

« Deux de nos commissariats ont été attaqués cette nuit à Barabulé et Tongomaël (province du Soum) », a confié à la presse, le ministre de la Sécurité Simon Compaoré, sans donner de bilan.

Mohamed Dah, Haut Commissaire de la province du Soum, dont Djibo est le chef-lieu, a expliqué que « les attaques ont eu lieu quasi simultanément, mais les tirs à Barabulé ont été plus intenses qu’à Tongomaël. Les tirs ont cessé, mais les assaillants n’ont toujours pas quitté les lieux, a-t-il assuré, précisant qu’un renfort militaire a été envoyé sur les lieux.

« On se demande si c’est une diversion, afin de mobiliser des forces de sécurité pour attaquer des cibles plus importantes », s’est-il interrogé, sans pouvoir lui aussi donner de bilan.

L’attaque est survenue alors que le pays vit aux couleurs du 25e Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (Fespaco), qui attire des dizaines de milliers de cinéphiles, dont de nombreux étrangers, dans la capitale burkinabè, située à 210 km au sud de Djibo.

Le gouvernement avait assuré avoir pris des mesures spéciales pour protéger ce célèbre festival, qui est l’occasion pour le pays de rayonner positivement à travers le continent et le monde.

Sous anonymat, une autre source sécuritaire a expliqué que l’attaque à Barabulé était l’œuvre d’une « dizaine de djihadistes arrivés sur six motos ».

Frontalier du Mali et du Niger, le nord du Burkina est le théâtre d’attaques djihadistes régulières depuis 2015.

Les attaques djihadistes au Burkina Faso sont surtout concentrées dans le nord du pays. Mais le 15 janvier 2016, un commando de trois assaillants a tué 30 personnes et fait 71 blessés en plein cœur de la capitale Ouagadougou. Une attaque revendiquée par le groupe Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI).

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