Mali : L’imam Dicko demande justice pour les victimes des violences meurtrières de juillet 2020

L’influent imam malien, Mahmoud Dicko qui a mené la fronde politico-sociale en 2020 contre l’ex-président, Ibrahim Boubacar Keïta (IBK), avant le coup d’Etat militaire d’août, a demandé dimanche «justice» pour les victimes d’un week-end meurtrier de contestation qui avait officiellement fait 11 morts en juillet 2020.
Les heurts, dans la nuit du 11 au 12 juillet 2020, au pic de la contestation contre le régime d’IBK, avaient fait au moins onze morts, selon le gouvernement, (23 morts selon l’opposition), 40 blessés parmi les fidèles et une centaine de blessés du côté des forces de l’ordre, selon un bilan officiel.
«Nous demandons tout simplement la justice», a déclaré dimanche l’imam Dicko devant une assemblée réunie devant sa mosquée du quartier Badalabougou de Bamako, aux côtés de plusieurs membres du mouvement dit du 5-Juin (M5), collectif hétérogène qui s’était insurgé contre le pouvoir à la mi-2020.
Etaient notamment présents à cette rencontre, un ministre issu du M5, l’imam Oumarou Diarra, à la tête du département de l’Action humanitaire, et un membre de l’organe législatif faisant office de parlement durant la transition, le Conseil national de transition.
Dans son discours, l’imam Dicko a répété que «l’armée doit rester une armée républicaine au service du peuple et non le contraire», appelant à l’«organisation d’élections fiables et crédibles qui honoreront notre pays».
Les militaires qui ont pris le pouvoir en août 2020, ont promis un retour à l’ordre constitutionnel lors d’élections générales prévues en février 2022.

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