Crise postélectorale en Côte d’Ivoire: Bédié met fin au régime de «transition»

L’ex-président et principal opposant ivoirien Henri Konan Bédié a mis fin mercredi au régime de «transition» proclamé par l’opposition et contestant la réélection du président Alassane Ouattara.

Dans sa déclaration ce mercredi, Henri Konan Bédié souhaite que le «dialogue national», qui devra être «encadré» par «des organisations internationales», telles que «l’ONU», aborde plusieurs «questions-clés».

Il cite «l’élaboration d’une Constitution consensuelle», « la mise en œuvre d’un véritable processus de réconciliation qui prendra notamment en compte le retour des exilés et la libération des prisonniers politiques et militaires», mais aussi «l’organisation des élections, notamment présidentielles, transparentes, crédibles et inclusives».

«Je propose dès maintenant et urgemment, en accord avec toute l’opposition, l’organisation d’un Dialogue national (…) qui remplace évidemment le CNT (Conseil national de transition) que l’opposition ivoirienne avait initialement proposé», a écrit M. Bédié dans un communiqué remis aux médias.

Dans sa démarche, l’opposition « privilégiera désormais les marches et toutes les autres formes démocratiques de la résistance», annonçant d’ailleurs prochainement une “grande marche pour le dialogue et la paix”.

Au lendemain de l’élection présidentielle du 31 octobre, dont les résultats n’étaient pas encore proclamés, l’opposition avait proclamé un « Conseil national de transition », qui devait former « un gouvernement de transition», censé remplacer le régime d’Alassane Ouattara.

Le 3 novembre, après la proclamation de la réélection d’Alassane Ouattara pour un troisième mandat par la Commission électorale, les forces de l’ordre avaient placé sous blocus les résidences des principaux leaders de l’opposition, dont celle de M. Bédié.

Plusieurs responsables, dont Pascal Affi N’Guessan, ancien Premier ministre, et le bras droit de M. Bédié, Maurice Guikahué, avaient été arrêtés les jours suivants, et sont toujours écroués.

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