Liberia-Sénatoriales : Le parti du président Weah en difficulté selon des résultats partiels

L’opposition au Liberia est sortie en tête des élections sénatoriales de mi-mandat, selon des résultats partiels annoncés jeudi par la Commission électorale.

Les Libériens se sont rendus mardi aux urnes pour choisir 15 de leurs 30 sénateurs et pour un référendum constitutionnel proposant notamment de réduire la durée du mandat du chef de l’Etat et d’autoriser la double nationalité.

Le parti de Weah ne remporterait qu’un seul des 8 sièges, d’après les résultats partiels dévoilés ce jeudi par la Commission électorale nationale (NEC).

Des membres de l’opposition seraient en tête dans cinq circonscriptions et des candidats indépendants dans deux. L’opposition pourrait enregistrer une victoire hautement symbolique en remportant le comté de Montserrado, le plus peuplé du pays et qui comprend la capitale Monrovia.

C’est aussi le fief électoral historique de George Weah, qui l’a représenté au Sénat de 2015 à janvier 2018, date de son accession à la présidence de l’Etat.

Les principaux partis de l’opposition avaient appelé à boycotter le référendum, disant craindre qu’une révision constitutionnelle ne serve à M. Weah à briguer le moment venu, un troisième mandat. L’entourage de M. Weah dément un tel dessein.

Les électeurs doivent aussi se prononcer sur la question de la double nationalité qui divise elle aussi la société du Liberia, plus ancienne République d’Afrique noire fondée au XIXe siècle sous l’impulsion des Etats-Unis pour des esclaves noirs affranchis.

Des centaines de milliers de Libériens ayant fui la guerre et la pauvreté vivent à l’étranger, dont bon nombre aux Etats-Unis dont ils ont secrètement la nationalité.

Si la proposition de révoquer l’interdit de 1973 sur la double nationalité est adoptée, les futurs binationaux auront accès à la propriété au Liberia, ce qui devrait donner un coup de pouce à l’économie du pays de 4,8 millions d’habitants confronté aux pénuries et à l’inflation. Les détenteurs de la double nationalité n’auraient cependant toujours pas le droit d’exercer des fonctions électives.

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