Fin du processus d’installation des chefs intérimaires dans le Nord du Mali

Après plusieurs reports, le Mali a finalement annoncé ce jeudi, l’achèvement de l’installation des autorités intérimaires dans les cinq régions du nord conformément à l’accord de paix signé en mai/juin 2015.

Les dernières autorités intérimaires ont été installées à Tombouctou et Taoudénit, en présence du ministre malien de la Décentralisation et de la Fiscalité locale, Alhassane Ag Hamed Moussa.

Lors d’une cérémonie officielle organisée jeudi à Tombouctou, Boubacar Ould Hamadi, un dirigeant de l’ex-rébellion à dominante touareg du nord du Mali, a été investi comme président du Conseil régional de Tombouctou (nord-ouest) et Hamoudi Sidi Ahmed Aggada, comme chef des autorités intérimaires de Taoudénit (extrême nord).

Leur collègue de Kidal dans l’extrême nord-est a pris ses fonctions le 28 février et ceux de Gao et Ménaka dans le nord-est ont été installés le 2 mars.

L’installation des autorités intérimaires bien que prévue par l’accord de paix entériné par le gouvernement malien, les groupes armés qui lui sont favorables dits la Plateforme, et l’ex-rébellion rassemblée au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), avait été mainte fois reportée en raison du rejet par des groupes armés de certains dirigeants provisoires nommés par le gouvernement malien.

Les autorités intérimaires devront gérer les cinq régions du Nord du pays, en attendant l’élection par la population d’assemblées dotées de pouvoirs importants.

Le gouvernement malien a par ailleurs annoncé mercredi le rétablissement de l’état d’urgence en vigueur dans le pays depuis près de 17 mois, à compter de la nuit de mercredi à jeudi.

Selon le communiqué du gouvernement, « la situation sécuritaire au Mali et dans la sous-région reste caractérisée par la persistance de la menace terroriste ainsi que des risques d’atteinte grave à la sécurité des personnes et de leurs biens ».

L’état d’urgence accorde notamment des possibilités d’intervention accrues aux forces de sécurité et restreint les rassemblements. Il a été rétabli ce mercredi, pour dix jours, au lendemain d’une nouvelle attaque menée « par un groupe terroriste » à Gourma Rharous, dans la région de Tombouctou (nord), ayant fait cinq morts et « une dizaine de blessés » parmi les soldats maliens, selon un bilan officiel.

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