Les autorités gambiennes ferment sans explications des radios privées

Teranga FM, Hilltop Radio et Afri Radio, trois radios privées en Gambie, ont été fermées depuis dimanche par les autorités, ont révélé ce lundi des employés des stations radios, assurant ignorer la raison de cette décision.

La première fermeture annoncée dimanche a concerné Teranga FM, une radio communautaire plusieurs fois réduite au silence depuis sa création en 2009, selon un membre de son personnel.

Lundi, des responsables de Hilltop Radio et de Afri Radio ont annoncé eux aussi que leurs radios ont été contraintes de suspendre dimanche leurs émissions. Aucune de ces trois radios n’émettait lundi soir.

« Trois personnes qui se sont présentées comme étant des agents de l’Agence nationale du renseignement (NIA), sont venus à la radio dimanche vers 16H00 (locales et GMT) et m’ont demandé d’arrêter les émissions », a expliqué Basiru Darboe, le directeur de Hilltop FM, une radio généraliste créée il y a environ sept ans.

Selon lui, celui qui s’est présenté comme le chef du groupe lui a expliqué qu’ils ont été mandatés par le chef de la NIA, Yankuba Badjie, précisant n’avoir pas d’autres explications à lui communiquer sur cette décision.

Un responsable d’Afri Radio s’exprimant sous couvert de l’anonymat a aussi fait état du même scénario, assurant ignorer lui aussi le motif et ne souhaitant pas communiquer plus sur le sujet. Afri Radio diffuse surtout des émissions de divertissement et de sport.

Ces fermetures interviennent alors que la Gambie est en crise depuis l’élection présidentielle du 1er décembre. Le président sortant, Yahya Jammeh qui dirige le pays depuis 1994, avait d’abord reconnu le 2 décembre avoir été battu aux urnes par l’opposant Adama Barrow, puis a rejeté les résultats le 9 décembre.

Il a demandé l’annulation du scrutin à la Cour suprême, qui doit examiner son recours le 10 janvier, soit neuf jours avant l’expiration de son mandat.

Adama Barrow le président élu, dit qu’il se considèrera président à compter du 19 janvier, au lendemain de son investiture prévue selon la loi le 18 janvier 2017.

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