Kenya: Un important trafiquant présumé d’ivoire libéré

Feisal Mohamed Ali, ressortissant kényan, accusé de trafic d’ivoire, a été remis en liberté sous caution par le tribunal kényan, mercredi dernier. Selon le tribunal, cette remise en liberté, a été validée pour des raisons médicales. En effet, selon les avocats d’Ali, leur client est diabétique et ne peut suivre son traitement en prison.

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Feisal Mohamed Ali, présumé trafiquant d’ivoire

Le juge Justus Kituku, qui s’était opposé en janvier à accorder la liberté à Feisal Mohamed Ali, a fini par le lui octroyer. Mercredi, il a déclaré ne plus croire que l’accusé tenterait de fuir et l’a libéré. Ce qui n’était pas le cas en janvier, où le juge Justus Kituku estimait que la fuite du prévenu en Tanzanie, malgré un mandat d’arrêt, « prouvait » qu’il essayait d’échapper à la justice ».

La caution de Feisal Mohamed Ali, a été fixée à 10 millions de shillings (environ 100 000 euros). Ali, qui nie les charges qui pèsent contre lui, devra également remettre son passeport et se présenter à la police chaque semaine.

La libération de Feisal Mohamed Ali, n’a pas manqué de créer des remous au sein des défenseurs de l’environnement au Kenya. Pour ces derniers, le procès de Feisal Mohamed Ali, est un test de la volonté de la justice locale de s’attaquer véritablement aux braconniers et aux trafiquants qui déciment les éléphants et les rhinocéros au Kenya et ailleurs en Afrique. Surtout qu’Ali, est l’un des auteurs présumés des « crimes contre l’environnement » les plus recherchés par Interpol. Il avait été arrêté en décembre en Tanzanie et extradé vers son pays, qu’il avait fui après la découverte en juin 2014 de plus de deux tonnes d’ivoire dans un entrepôt de Mombasa, principal port d’Afrique de l’Est, sur la côte kényane.

Il est inculpé d’infraction à la législation sur le commerce des dépouilles issues de la faune sauvage et de possession illégale de 314 pièces d’ivoire. Les crimes qui auraient été commis par Feisal Mohamed Ali, sont passibles de la prison à vie au Kenya quand ils concernent des espèces protégées comme les éléphants. Le Parquet a annoncé qu’il allait faire appel de cette libération. La prochaine audience a été fixée au 24 mars 2015.

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