Sénégal : Karim Wade candidat à la présidentielle

Karim Wade, le fils de l’ex président du Sénégal Abdoulaye Wade, a été choisi, samedi, comme le candidat qui représentera le Parti démocratique sénégalais (PDS) à l’élection présidentielle de 2017. Un choix, qui intervient deux jours seulement avant le verdict qui va être rendu dans le procès de Karim Wade, accusé « d’enrichissement illicite ». Le verdict doit être rendu ce lundi 23 mars 2015.

Karim Wade
Karim Wade

D’après Tafsir Thioye, membre de la commission du PDS chargé de recueillir les candidatures, Karim Wade a été choisi par 257 délégués sur 268. Il était dans la course, avec au moins huit candidats. Le choix a été porté sur Karim, absent du congrès, car en détention préventive depuis avril 2013, dans une prison de Dakar.

Son père, ex-président, Abdoulaye Wade, 88 ans, a répondu présent à ce congrès. « Ce choix s’est fait selon un processus dont je tiens à souligner la transparence puisqu’il s’est déroulé de manière publique en présence des militants, des délégués et même de la presse », a déclaré Abdoulaye Wade, après la désignation de son fils.

Karim Wade, gagne ainsi une stature politique, alors que ce lundi la Cour de répression de l’enrichissement illicite (CREI) doit rendre son jugement, dans son procès pour « enrichissement illicite et corruption ». Le parquet a requis contre Karim sept ans de prison ferme, ainsi qu’une privation des droits civiques. Ancien conseiller et ministre de son père, Karim Wade est jugé depuis le 31 juillet 2014.

Le verdict qui doit être rendu ce lundi, arrivera dans une atmosphère tendue. L’on apprend dans les médias locaux que la sécurité a été renforcée à plusieurs endroits de la capitale, en banlieue notamment. Abdoulaye Wade, père de Karim et secrétaire général du PDS, a annoncé sa présence à la cour ce lundi et « va commenter sur place la décision qui sera rendue », a indiqué le PDS. Le 25 février dernier, Abdoulaye Wade, a formellement déclaré qu’il ne laissera jamais le président Macky Sall condamner son fils.

Les partisans de la principale coalition de l’opposition dont fat partie le PDS, ont aussi annoncé leur présence à la CREI. Une forte tension se dessine donc ce lundi, mais le ministre de la Justice, Sidiki Kaba rassure que « l’Etat va assurer la sécurité des citoyens et des biens ».

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