Cameroun : retour en force de la production de coton

Cameroun retour en force de la production de cotonLes chiffres sur la production de coton pour la dernière phase de la saison en cours sont encourageants. Les producteurs de coton ont annoncé qu’ils avaient vendu au total, près de 190.000 tonnes de coton graine. La Confédération Nationale des Producteurs de Coton du Cameroun (CNPCC) ainsi que la Société de Développement du Coton (SODECOTON) se disent satisfaites de la tendance haussière de la production, après un début de saison dur et marqué par des fortes inondations. En début d’exercice pour la saison 2012-2013, les prévisions en production étaient évaluées à 240.000 tonnes au minimum. Après les fortes pluies qui ont dévasté certaines grandes exploitations, ces prévisions ont été revues à la baisse à savoir au mieux 227.000 tonnes, et les producteurs de coton redoutaient des conséquences graves. Selon un responsable de la SODECOTON, il y a eu plus de peur que de mal et après réévaluation, l’exercice pourrait se clôturer avec une production totale de 235.000 tonnes, un chiffre proche des prévisions initiales. Cela représentera une croissance de plus de 30% par rapport à l’exercice précédent qui a produit environ 180.000 tonnes de coton graine. Pour atteindre cet objectif sur les deux mois restants, les producteurs de coton espèrent vendre au moins 45.000 tonnes. Il y a 6 ans, la chute brutale des cours mondiaux assénait un coup ressenti à la production nationale qui a vu certains des producteurs déserter et se réorienter vers des productions plus lucratives. Cependant, la production a repris de plus belle et la tendance est revenue à la hausse. Pour les producteurs, le retour à la croissance n’est pas seulement dû à la consommation mondiale, mais aussi au soutien du pouvoir public ainsi qu’à l’assainissement et la professionnalisation de la filière. Par ailleurs, quelques efforts restent encore à fournir. En effet, la SODECOTON  estime avoir subit un manque à gagner de près de 4 millions de dollars suite aux ventes directes de certains producteurs aux pays voisins et considère inconcevable que d’autres encore puissent revendre des engrais subventionnés par l’Etat, à leur propre profit.

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