Afrique de l’Ouest : La menace de l’inflation

2,9 % est le taux moyen d’inflation qu’a connu l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine le mois de février dernier. Aussi, faut-il vite prendre des mesures pour juguler cette hausse des prix. « Depuis le début de l’année 2012, le taux d’inflation affiche une tendance à la hausse liée à l’impact de la mauvaise campagne agricole 2011 – 2012 sur les prix des céréales locales, notamment dans les pays du Sahel », ont constaté les responsables de la Banque Centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) réunis la semaine dernière.  Pour expliquer ce phénomène, ils mettent en cause la sécheresse. Les retombées de celle-ci pourraient même provoquer une crise alimentaire au cours de cette année. Pour l’heure, ce sont justes les prix qui grimpent. Parmi les produits les plus touchés par l’inflation figurent les céréales en général et le riz en particulier. D’autres aliments comme l’huile et le sucre ont aussi sensiblement augmenté. De même, les sources d’énergie dont le gaz et les hydrocarbures suivent cette tendance haussière. Ainsi, que faire devant une telle situation ? C’est la question épineuse qui revient sur toutes les bouches ouest-africaines. Du côté des décideurs, l’on déplore le rôle des intermédiaires, qui génèrent la spéculation. En effet, les prix sont restés les mêmes au niveau des instances publiques qui les fixent. Par contre, ils sont totalement différents sur les marchés. De l’autre côté, donc celui des consommateurs, l’on pense que la réduction ou la suppression de certaines redevances peut suffire à résoudre le problème. C’est l’avis de M. Momar Ndao, président du réseau des associations de consommateurs de l’UEMOA, qui milite pour alléger la TVA.

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