Côte d’Ivoire : nouveaux tirs à Bouaké après la renonciation des revendications financières des soldats mutins

La ville de Bouaké s’est réveillée ce vendredi, avec de nouveaux tirs des soldats qui s’étaient mutinés en début d’année pour exiger des primes de 12 millions chacun au gouvernement ivoirien.

La circulation dans la ville n’en était pas perturbée cependant, et les populations vaquaient tranquillement à leur occupation.

Jeudi soir, dans un élément télévisé diffusé à la télévision nationale, les 8.400 soldats ivoiriens à l’origine de la mutinerie de janvier ont « présenté leurs excuses » pour avoir ébranlé le pays et ont annoncé « renoncer à toute revendication d’ordre financier ».

Les mutins ont annoncé qu’ils mettaient un terme définitif à leur mouvement devant le président Alassane Ouattara, lors d’une cérémonie qui s’est tenue au palais présidentiel.

Organisé mercredi après le conseil des ministres, sans la présence de la presse et diffusé en différé après montage, l’événement se voulait visiblement un point final au mouvement de protestation de l’ensemble des forces de sécurité.

Le président Ouattara a affirmé « croire à la sincérité de leurs paroles » et s’est dit certain qu’ils seront désormais des « militaires exemplaires ».

Mais ce vendredi matin, les armes se sont encore faite entendre dans la ville de Bouaké, deuxième grande ville du pays et ex-fief de la rébellion armée, dont l’économie est déjà sinistrée par la décennie de crise politique.

Les mutins, qui réclamaient surtout 12 millions de francs CFA de primes (18.000 euros), avaient obtenu le versement dès janvier de 5 millions (7.500 euros) et devaient toucher, selon certains parmi eux, le reste de la somme à partir de ce mois de mai.

Il avait également menacé de boycotter les jeux de la francophonie si ce reliquat ne leur était pas versé à la fin du mois de mai, après l’échec des négociations avec des religieux mandaté par le chef de l’Etat.

Le gouvernement a lui toujours refusé de divulguer le contenu des négociations et le montant des primes promises.

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