Le ministre tanzanien des Mines limogé sur fonds de fraudes fiscales

Un rapport montrant que des compagnies minières présentes en Tanzanie sous-évaluent la valeur de leurs exportations de minerais, entraînant des pertes fiscales pour l’État, a conduit le président tanzanien John Magufuli à limoger, ce mercredi, son ministre des Mines Sospeter Muhongo.

Le président Magufuli a limogé le ministre des Mines Sospeter Muhongo, le secrétaire permanent au ministère des Mines, Justin Ntalikwa. Il a également dissous le Conseil d’administration de l’Agence de contrôle du secteur minier de Tanzanie (TMAA).

Selon un rapport commandité par le président lui-même et présenté mercredi, les sociétés du secteur minier sont accusées de sous-évaluer la valeur de leurs exportations de minerais bruts et de payer dès lors moins de taxes que ce qu’elles devraient. Ce que ces sociétés démentent.

Le rapport dépeint également, la mauvaise gestion de ce secteur qui empêche les autorités de connaître la nature et la quantité des métaux exportés.

La Tanzanie aannoncé début mars, l’interdiction de l’exportation des minerais à l’état brut et non traités. Cette interdiction concernait notamment l’or, le cuivre, le nickel et l’argent.

Selon  Magufuli cette mesure vise à développer le secteur de la minéralurgie, dans le but de créer de nouveaux emplois locaux et d’augmenter les revenus tirés de ses mines, tout en développant une expertise locale.

A la réception du rapport, le président tanzanien a d’abord demandé à son ministre des mines de lui remettre sa démission. Mais face à l’absence de réaction de ce dernier, la présidence tanzanienne a annoncé dans un communiqué que le limogeage prenait effet « ce mercredi 24 mai ».

La  Tanzanie, quatrième producteur africain d’or, a un sous-sol riche en minerais. Le pays exporte également du cuivre, du nickel, des diamants et d’autres pierres précieuses comme la tanzanite.

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