Mali : Reprise de l’usine de Farako

Depuis juin dernier, l’usine de thé de Farako à Sikasso a repris sa production après de longues périodes difficiles. Ce processus, qui a nécessité l’implication du ministère de tutelle en collaboration avec les opérateurs du secteur, présage un lendemain meilleur pour le thé malien.

Cette usine a vu le jour en 1972 grâce à la coopération entre le Mali et la Chine. Alimentée par le thé provenant des localités de Farako, Finkolo, Loutana (Sikasso) et Lobuala (Kita), l’usine a bien tourné jusqu’au départ des chinois en 1976. A ce moment, sa production n’a cessé de baisser pour atteindre 70 tonnes par saison en 1992. Malgré le retour des chinois à cette date et, une décennie après, de la Société Générale des Thés du Mali (SOGETM), rien n’évita un effondrement total en 2007 : une production à perte de plus de 40 millions de FCFA (85.000 dollars) et une réduction inéluctable du personnel (de 300 à 25 travailleurs permanents).

Aujourd’hui, ce n’est plus le cas. Après un audit diligenté par le ministère de l’Industrie, le même service public a trouvé la formule magique, à savoir, donner l’opportunité aux importateurs et aux commerçants de thé au Mali de prendre des participations dans l’usine de Farako. Une brèche dans laquelle se sont engouffrés plus d’un, dont des groupes locaux comme Achkar ou Boubacar Tandia ou encore des particuliers (Ben Baba Jamila Ferdjani, Souleymane Koné, etc). Résultat : alors que Farako nécessitait 9000 litres de carburant pour tourner en 2006, elle n’en a besoin que d’environs 1000 litres par semaine actuellement ; ce, grâce à la réhabilitation de l’outil industriel. Le récent réaménagement des pépinières permet également la récolte quotidienne de 5 tonnes de feuilles de thé permettant de produire toutes les qualités de thé.

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