Le Rwanda préoccupe Amnesty International

Amnesty International, une des principales ONG luttant pour le respect des Droits de l’Homme dans le monde, vient d’entamer une campagne de sensibilisation portant sur la liberté d’expression au Rwanda. Rien qu’à lire son titre très évocateur « Quand s’exprimer n’est pas sans danger : les limites de la liberté d’expression au Rwanda », on comprend déjà l’objet des préoccupations de l’organisation.

En effet, au Rwanda, parler peut coûter cher. Malgré l’engagement des autorités locales à promouvoir la liberté d’expression dans le pays, celle-ci est « restreinte sans raison depuis de nombreuses années » selon Amnesty International. Les hommes politiques ne se contenteraient donc que d’édicter des lois, inefficaces dans la pratique. Et, les premières victimes de cette duplicité sont les opposants politiques d’abord et les journalistes ensuite. L’ONG n’y va pas de main morte en allant jusqu’à citer le Front Patriotique Rwandais, parti cher au Président Paul Kagamé au pouvoir, déclarant qu’il « exerce un contrôle étroit sur la vie politique, la société civile et les médias », soi-disant pour éviter « de nouveaux accès de violence ». Une mise en cause évidente. Amnesty International en profite pour évoquer le cas du scrutin présidentiel controversé d’août 2010, auxquels certains partis d’opposition n’ont pu participer à cause des « restrictions sur la liberté d’association et d’expression ».

Le tableau de la liberté d’expression au Rwanda est donc bien sombre. Afin de le blanchir, Amnesty International appelle à « agir maintenant », un cri adressé notamment à M. Kagame ainsi qu’à d’autres autorités rwandaises. Reste à savoir s’il sera suivi d’un retour favorable.

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