Les soldats maliens ayant torturé des civils, sanctionnés par l’armée

L’armée malienne a annoncé mercredi, avoir identifié et sanctionné les soldats ayant commis des actes de tortures sur des citoyens à Gao, dans le nord du pays.

Des vidéos montrant des scènes de torture et des corps de citoyens en décomposition ont récemment été diffusées sur les réseaux sociaux, suscitant des réactions d’indignation.

La Mission des Nations unies pour le Mali (Minusma) «a condamné fermement les amputations de civils» dans la région de Gao, dans un communiqué publié mercredi, en lien avec ces allégations, appelant à  traduire en justice leurs auteurs de ces crimes.

«Les faits ont été renseignés et les auteurs formellement identifiés», a réagi l’armée dans un communiqué mercredi, quelques heures après celui de la Minusma.

«Des sanctions disciplinaires sont déjà infligées aux auteurs qui ont été mis à la disposition de la gendarmerie nationale», a-t-elle précisé. L’armée «se porte en faux contre les allégations visant à l’incriminer dans les exécutions sommaires, dont les images ont inondé les réseaux sociaux», poursuit le texte.

Le 30 août, la Minusma s’était inquiétée de l’aggravation des violences contre les civils, imputable aux groupes djihadistes qui poursuivent leur progression vers le sud, mais aussi à des milices communautaires et à l’armée.

Le rapport dénombre 156 enlèvements attribués aux djihadistes, visant en particulier “des personnes considérées ou perçues comme étant des informateurs ou proches des forces maliennes et/ou internationales ».

Les milices et groupes d’autodéfense à base communautaire, tels que le groupe de chasseurs dogon Dan Nan Ambassagou, sont tenus pour responsables de 20% de ces exactions.

De leur côté, l’armée malienne et les forces internationales comptent pour respectivement 9% et 6% du nombre total de civils victimes d’exactions, selon le rapport.

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