Trois jours de deuil national en Centrafrique après de nouvelles violences

La Centrafrique a décrété ce mercredi, un deuil national de trois jours après la mort d’au moins 60 personnes dans des combats la semaine dernière à Alindao (centre) selon un rapport interne de l’ONU.

Ces combats qui avaient opposé le 15 novembre, des milices antibalaka, autoproclamées d’autodéfense, à des combattants du groupe armé Union pour la paix en Centrafrique (UPC), ont fait moins 48 morts, selon l’ONU.

L’église d’Alindao, le couvent et le camp de déplacés de la localité ont été brûlés. Les personnes touchées par les combats se sont réfugiées au sud de la ville, dans un site aux alentours du village de Datoko, selon le rapport de l’ONU, précisant que des locaux d’ONG ont été «pillés».

Plus de 50.000 personnes ont été affectées dans les villes de Batangafo (nord) et Alindao (centre) où deux camp de déplacés ont été incendiés, indique la même source.

Alindao a longtemps été la principale base de l’UPC, un groupe armé dirigé par Ali Darassa. C’est l’un des principaux groupes de l’ex-coalition de la Séléka qui avait renversé le régime de François Bozizé en 2013.

A l’époque, la Séléka (chrétienne) avait marché sur Bangui, entraînant une riposte des milices antibalaka. Depuis, la Centrafrique, contrôlée en grande majorité par les groupes armés, est en proie à des violences meurtrières quotidiennes.

En mai 2017, des combats entre antibalaka et UPC avaient fait une centaine de morts dans cette ville charnière du centre, sur la principale route menant vers le sud-est de la Centrafrique.

Par ailleurs, l’ex-chef de milice Alfred Yekatom, parfois dit « Rambo », comparaîtra vendredi pour la première fois devant la Cour pénale internationale après avoir été remis ce weekend à la CPI pour sa responsabilité présumée dans des atrocités commises en Centrafrique.

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