Le président algérien Bouteflika encourage l’éducation et la culture pour neutraliser l’extrémisme

Le combat contre le terrorisme dans le monde arabe doit s’intensifier via l’éducation et la culture, mais aussi sur internet, nouveau «défi sécuritaire», a estimé mercredi à Alger, le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, à l’ouverture du Conseil des ministres arabes de l’Intérieur (CMAI).

Le président Bouteflika, âgé de 81 ans et qui n’apparaît que rarement en public depuis qu’il a été victime d’un AVC en 2013, a indiqué dans un message lu en son nom, à l’ouverture des travaux des ministres de la Ligue arabe, que «le premier pas pour éradiquer le terrorisme consiste à infirmer ses références intellectuelles et à le priver de son environnement social et de ses réseaux de communication».

Selon Bouteflika, l’Algérie a fait de la lutte contre la cyber-criminalité une «priorité» face aux «défis énormes» que représente la propagation des technologies de l’information et de la communication.

Car Internet, a-t-il dit, «constitue un défi sécuritaire pour nos pays arabes», il joue un rôle dans l’enrôlement de nouveaux combattants, établit des liens entre les différents réseaux et permet d’échapper aux contrôles sur les sources de financement.

Le président algérien a de même, dénoncé la «grave erreur de faire le lien entre le terrorisme et les religions notamment lorsque ce phénomène odieux est assimilé à l’islam (…) innocent de tout lien avec le terrorisme».

Il a rappelé que «le terrorisme n’a ni religion, ni patrie, ni frontières», soulignant la nécessité d’appeler «les oulémas (théologiens), autorités religieuses et centres de recherches académiques à œuvrer à la rénovation du discours religieux et sa purification des errements» pour «protéger l’islam contre ceux qui veulent l’instrumentaliser».

Par ailleurs, le président algérien s’est inquiété des «dimensions inquiétantes» prises ces dernières années par la migration clandestine, un «phénomène non moins dangereux et menaçant la stabilité de (la) région arabe», appelant à une approche commune aux pays de la région.

Fondé en 1982, le CMAI réunit les ministres de l’Intérieur des 22 pays membres de la Ligue arabe. Tous étaient présents à l’ouverture de sa 35e session qui s’achève ce jeudi à Alger, à l’exception de la Syrie.

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