L’opposition au Zimbabwe se met en rang serré pour battre Mugabe en 2018

Le principal chef de l’opposition au Zimbabwe, Morgan Tsvangirai a annoncé samedi la formation d’une grande coalition de plusieurs partis de l’opposition, dont le sien, pour affronter le vieux président Robert Mugabe, 93 ans au pouvoir depuis quatre décennies.

Le leader du Mouvement pour le changement démocratique (MDC) Morgan Tsvangirai s’est à nouveau uni avec son ancien adjoint, Welshman Ncube, et un ancien proche, Tendai Biti, et s’est allié avec quatre autres partis de l’opposition pour faire face à la Zanu-PF, le parti de Robert Mugabe, à l’occasion des élections de 2018.

Parmi les partis qui ont signé cet accord de coalition figure notamment « Le Peuple du Zimbabwe d’abord », mené par le vétéran de la guerre d’indépendance et ex-diplomate Agrippa Mutambara.

Le principal challenger de Mugabe, leader de l’opposition zimbabwéenne, à présenté la      nouvelle coalition à des milliers de partisans, lors d’un meeting organisé samedi.

«Pour que tout devienne possible, nous, partis de l’opposition, devons nous unir», a lancé l’opposant à ses partisans.

Tsvangirai, candidat malheureux à la présidentielle à plusieurs reprises, a exhorté les différents partis à «dépasser cette compétition inutile et malsaine», faisant allusion aux querelles qui ont miné l’opposition dans le passé. Selon lui, «la prochaine étape, c’est de mener une vraie campagne contre la Zanu-PF (…) Cette coalition vise à stopper l’éclatement».

Les différents partis de l’alliance se sont mis d’accord pour se ranger derrière Tsvangirai comme candidat de la coalition à la prochaine présidentielle.

Il devra affronter une nouvelle fois Mugabe, le doyen des chefs d’Etat encore en exercice sur la planète, qui malgré ses 93 ans, a déjà été investi candidat du parti au pouvoir pour le scrutin de 2018.

Sous sa gouvernance qui dure depuis l’obtention par le pays de son indépendance de la Grande-Bretagne en 1980, le Zimbabwe s’est considérablement appauvri et traverse aujourd’hui une grave crise économique et alimentaire.

En mai, Morgan Tsvangirai avait déjà engagé des discussions avec l’ancienne vice-présidente Joice Mujuru, devenue opposante. Mais ils n’avaient pas pu se mettre d’accord sur le nom du candidat à la présidentielle, ni sur la répartition des sièges parlementaires.

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