Soudan du Sud : Le président Kiir annonce un cessez-le-feu et ouvre un dialogue national

Le président sud-soudanais, Salva Kiir a lancé ce lundi un dialogue national qui n’inclut pas son rival Riek Machar et proclamé un cessez-le-feu unilatéral destiné à mettre fin à la guerre civile dans ce pays.

Toutefois estime le président sud-soudanais, l’armée gouvernementale garderait « le droit de (se) défendre ».

Annoncé en décembre par Salva kiir, le processus de « dialogue national » censé permettre le retour de la paix a été officiellement initié lundi par la prestation de serment des 94 membres du comité chargé de le mettre en œuvre, pendant une cérémonie en présence de son fidèle allié, le président ougandais Yoweri Museveni.

Le président Sud-soudanais a déclaré vouloir que «le comité conduise des consultations aussi larges que possible pour permettre aux Sud-Soudanais d’exprimer leurs opinions et leurs aspirations à restaurer la paix dans leur pays».

L’opposition avait salué l’appel à un dialogue national, mais refuse d’y prendre part s’il était mené par M. Kiir. Les chances de voir aboutir ces pourparlers de paix sont d’ailleurs minimes car le président sud-soudanais a renouvelé sa promesse d’ouvrir à tous ce dialogue, à l’exception du leader de l’opposition, l’ex-vice-président Riek Machar, pourtant acteur majeur de la crise sud-soudanaise.

«Tout le monde est invité à participer au dialogue national sauf Riek Machar », a-t-il déclaré. « (Si) Riek Machar venait, il causerait une nouvelle guerre à Juba. Mais s’il a une délégation de gens en qui il a confiance, qu’il les nomme pour qu’ils viennent à Juba. Nous garantissons leur sécurité. »

Deux ans et demi après son indépendance, le Soudan du Sud a plongé en décembre 2013 dans une guerre civile qui a fait des dizaines de milliers de morts et plus de 3,5 millions de déplacés.

Le conflit oppose principalement les troupes gouvernementales fidèles au président Salva Kiir à celles de Riek Machar. Après de violents affrontements en juillet 2016 à Juba, qui avaient signifié l’échec d’un accord de paix signé en août 2015, M. Machar a fui le pays et est depuis exilé en Afrique du Sud.

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