L’Algérie officialise l’interdiction des hautes fonctions publiques interdites aux binationaux

Les binationaux en Algérie, doivent désormais abandonner en vertu d’une loi promulguée le 11 janvier, leur autre nationalité pour devenir ministre, président du Parlement ou prétendre à un poste de commandement au sein de l’armée.

La liste des postes de la haute fonction publique interdits aux binationaux a été publiée au Bulletin officiel du 11 janvier. La nationalité algérienne devient ainsi exclusive et est requise pour 15 postes, aussi bien civils que militaires.

Au plan civil, sont concernés les postes de président du conseil de la Nation (Sénat), de président de l’Assemblée populaire nationale (ANP), de Premier ministre, de président du Conseil constitutionnel, des membres du gouvernement, du secrétaire général du gouvernement, du  premier président de la Cour suprême, de président du Conseil d’État, de gouverneur de la Banque d’Algérie, de président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections et les responsables des organes de sécurité (sans spécifier lesquels).

Dans le volet militaire, la seule nationalité algérienne est requise pour le chef d’État major de l’Armée nationale populaire, les commandants des Forces armées, les commandants de régions militaires et toute autre responsabilité militaire définie par voie réglementaire.

Selon la nouvelle loi, les titulaires de ces fonctions et qui portent la double nationalité, ont six mois pour manifester leur intention d’abandonner leur autre nationalité en envoyant une déclaration sur l’honneur au président de la Cour suprême.

Introduite dans la nouvelle constitution il y a un an, cette restriction avait fait polémique et provoqué la colère au sein de la diaspora algérienne, notamment à Paris, où se trouve la plus importante communauté algérienne à l’étranger.

Chafia Mentalecheta, députée de la communauté algérienne à l’étranger s’était insurgée contre cette loi, la qualifiant de «mesure discriminatoire envers les Algériens». L’Algérie, a-t-elle martelé, «appartient à tous ses enfants, qu’ils se trouvent à l’intérieur ou à l’extérieur du pays».

 

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