Les opposants politiques burundais en exil adoptent leur stratégie contre le pouvoir à Bujumbura

Au moins 34 personnalités issues de l’opposition politique, de la société civile et de la diaspora burundaise se sont réunies ce week-end à Louvain, en Belgique, pour arrêter une stratégie commune contre le pouvoir en place à Bujumbura, la capitale du Burundi.

Parmi les personnalités présents, les principales figures politiques, regroupées au sein du Cnared, et celles de la société civile, ayant fui le Burundi en raison de la répression sanglante qui s’est abattue sur le pays.

Selon Pancrace Cimpaye, un des porte-parole du mouvement, cette rencontre « est une première historique. Toutes les forces vives de la nation burundaise opposées au troisième mandat criminel (du président Pierre) Nkurunziza se sont réunies du 20 au 22 janvier à Louvain, dans un forum national, avec pour objectif de se mettre d’accord sur une stratégie commune pour le retour de la démocratie et l’état de droit au Burundi ».

Sans préciser la teneur des résolutions et du plan d’action adoptés, Cimpaye assure que « de grandes résolutions pour mener à bien le combat pour la restauration de la démocratie…un plan d’action, une structure légère de coordination et un comité de conciliation et de médiation », ont été mise en place.

Ce comité de conciliation sera dirigé par Pierre-Claver Mbonimpa, une des figures les plus en vue de la société civile burundaise.

Mbonimpa a confirmé à la presse son engagement dans ce « combat pour restaurer la démocratie » et aussi « pour chercher d’autres voies si celle de la médiation échoue complètement ».

Au Burundi, le gouvernement a entamé lundi, la libération du quart de sa population carcérale dans le cadre d’une grâce présidentielle, mais la société civile en exil, craint que le pouvoir ne cherche ainsi à faire de la place pour de nouveaux prisonniers politiques.

Les violences au Burundi depuis l’annonce en avril 2015, de la candidature du président Pierre Nkurunziza, à un troisième mandat controversé et son élection en juillet de la même année, ont fait plus de 500 morts et poussé plus de 300.000 personnes à quitter le pays depuis avril 2015.

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