Côte d’Ivoire : Michel Gbagbo et un journaliste inculpés pour « divulgation de fausses nouvelles »

Michel-GbagboLe procureur d’Abidjan, Richard Adou, a annoncé, jeudi, l’inculpation de Michel Gbagbo, fils de l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo, pour « divulgation de fausses nouvelles » sur un site internet d’information ivoirien.
 
Selon le communiqué du procureur, Michel Gbagbo qui reste toujours en liberté, a déclaré qu’ « à la date du 30 mars 2016, 250 personnes étaient encore détenues dans les prisons » ivoiriennes et que « 300 personnes (…) inculpées et placées sous mandat de dépôt depuis 2011, sont portées disparues ». Des déclarations qui seraient fausses selon le parquet.
 
« Le parquet informe qu’il n’a été saisi d’aucun cas de disparition d’inculpés de la crise postélectorale », assure le communiqué de M. Adou, qui critique les déclarations « sans fondement et mensongères » de Michel Gbagbo.
 
M. Laurent Despas, directeur général du site d’information Koaci.com, qui a diffusé l’interview incriminée, a lui aussi été inculpé pour « divulgation de fausses nouvelles ».
 
Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) a dénoncé, jeudi, ces poursuites contre M. Despas qui a été interpellé avec un autre journaliste puis relâché après une nuit passée dans une caserne de la gendarmerie «  sans accès à un avocat ».
 
L’ONG qui condamne une « interpellation abusive », demande à « la justice ivoirienne de juger les deux journalistes selon la loi sur la presse et non le Code pénal.
 
Le 1er mai, le président ivoirien Alassane Ouattara avait déclaré que la plupart des détenus de la crise postélectorale avaient été libérés.
 
Dimanche, les évêques catholiques ivoiriens ont appelé, à Yamoussoukro, à la libération des prisonniers détenus dans le cadre de la crise postélectorale de 2010-2011, pour une véritable réconciliation dans le pays après une décennie de troubles politico-militaires.
 
« La réconciliation naturellement exige la libération des prisonniers dans le cadre du conflit advenu dans le pays, surtout que de ce point de vue, personne ne peut se dire innocent », avait déclaré Mgr Ignace BessiDogbo, l’évêque de Katiola.

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