RDC : 425 corps retrouvés dans une force commune

Environ 425 corps ont été retrouvés dans une fosse commune à Fula-Fula, dans la commune urbano-rurale de Maluku à Kinshasa. La découverte a été faite par la population de cette commune, qui a saisi la Mission de l’ONU en République démocratique du Congo (Monusco) pour dénoncer des odeurs nauséabondes qui se dégageaient de l’endroit.

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Les dépouilles en putréfaction, seraient enterrées dans cette fosse depuis deux semaines. L’ouverture d’une enquête a été demandée par le procureur de la république. Mais, en attendant que l’enquête soit diligentée pour connaitre l’origine des corps, des sources affirment que ces corps, seraient ceux des personnes tuées pendant les manifestations du 19 et 21 janvier 2015. Ces manifestations organisées par l’opposition contre la modification de la loi électorale en discussion au Parlement.

Cette thèse a été réfutée par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Evariste Boshab Mabudj. Selon lui, les corps retrouvés sont plutôt ceux d’indigents, gardés longtemps à la morgue centrale de l’Hôpital général de référence de Kinshasa (ex-Mama Yemo) et inhumés par l’hôtel de ville de Kinshasa sur une demande de la direction de la morgue. Pour lui, il ne peut s’agir des victimes des manifestations de janvier, car « les victimes de ces manifestations sont connues ». Les autorités parlaient à l’époque de 12 morts, mais les organisations de défense des droits de l’homme faisaient état d’un bilan de 42 morts.

Pour attester la version du gouvernement, qui défend que les 425 corps sont des indigents abandonnés à la morgue, Evariste Boshab Mabudj, a promis de mettre « à la disposition de tous » le rapport administratif sur les personnes enterrées dans cette fosse « C’est au nom de la transparence et du devoir de la vérité que le gouvernement rend public son rapport administratif, en attendant le volet judiciaire », a expliqué le vice-premier ministre.

Dans ce rapport brandit par le gouvernement, le vice-premier ministre explique qu’il est bien précisé que parmi les indigents enterrés dans cette fosse, se trouvent des personnes ayant rompu le tissu social avec leurs familles, des corps abandonnés, des corps non identifiés et des morts-nés, enregistrés en bonne et due forme à la morgue centrale. Le Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH), présents à cette rencontre, se sont astreins de tout commentaire, ce jusqu’à l’examen du rapport administratif.

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