Un vent vert souffle sur le Tchad

Situé aux portes du Sahel, le Tchad est constamment menacé par la désertification. En effet, selon son Ministère de l’Environnement et des Ressources Halieutiques, le désert gagne le territoire tchadien à raison de 3 Km chaque année. Il est évident qu’à cette allure, il suffit de quelques décennies pour avoir un Tchad totalement aride.
Face à la permanence de ce danger, les autorités tchadiennes ont décidé de réagir et, cela, de plusieurs façons. D’abord, il s’agissait d’effectuer un travail de sensibilisation au niveau de la population locale pour lui faire comprendre l’importance de lutter contre l’avancée de la désertification. Pour ce faire, la Semaine Nationale de l’Arbre a vu le jour et, à l’occasion de sa 11è édition en 2010, laquelle s’est déroulée au village Al Chawahil, plus de 6000 arbres ont été plantés pour symboliser la volonté inlassable du gouvernement tchadien de s’opposer au désert.
Ce n’est pas tout. Depuis 2009, le Tchad est officiellement engagé dans le processus de création de l’Agence Panafricaine de la Grande Muraille Verte en compagnie d’une dizaine d’autres pays sahéliens (Burkina-Faso, Djibouti, Ethiopie, Erythrée, Mali, Mauritanie, Niger, Nigeria, Sénégal, Soudan). Ce projet en cours de réalisation dans la plupart des Etats concernés ambitionne de tracer un couloir de végétation allant du Sénégal à Djibouti (7110 km) pour contrer la menace désertique.
Localement, le Tchad s’attèle à entourer les chefs-lieux de ses provinces en proie à la désertification (Batha, Ennebi, Lac Tchad, Ouadaï, Wab Fira,…) d’une ceinture verte. En ce qui concerne la capitale, N’djamena, elle dispose déjà d’un contour de verdure d’une trentaine de km, lequel devrait passer, d’ici la fin de l’année à 42 Km.

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