Côte d’Ivoire : Déchets toxiques mortels à Abidjan

Huit ans après son introduction dans le quotidien des Abidjanais (Côte d’Ivoire), les populations s’inquiètent pour les générations futures, eu égard aux dégâts que ces déchets ont causés à l’environnement et à la santé.

Probo-Koala-toxic
À Abidjan,des médecins ont exprimé à Amnesty International leur préoccupation quant aux difficultés respiratoires manifestées, lors de leurs consultations, chez un nombre important d’enfants de cette génération.

En rappel, le navire grec battant pavillon panaméen, le Probo Koala, affrété par la société Trafigura déversait, dans la nuit du 19 au 20 août 2006, des déchets hautement toxiques de 528 mètres cubes dans la décharge publique d’Akouédo et dans près d’une dizaine d’autres sites à forte densité de population.

Selon les données officielles, ces déchets toxiques ont provoqué la mort d’au moins dix-sept personnes et intoxiqué plus de cent mille personnes.

Dans l’urgence, des mesures ont été prises par les autorités nationales, en procédant au nettoyage et à la désintoxication des lieux. Selon les populations, surtout les personnes interrogées par Amnesty International, les pertes subies sont énormes à cause de la lenteur constatée dans l’engagement et l’action des autorités gouvernementales.

Même si des indemnités ont été versées à plusieurs des victimes, celles-ci ne suffisent pas à atténuer les effets des déchets sur la santé, pire encore sur l’espace vital.

En attendant l’audit environnemental de l’ONU sur les sites concernés par le déversement des déchets afin de mieux évaluer les risques présents et à venir, Amnesty International exhorte le gouvernement à faire preuve de plus de transparence et à se pencher sur le sort des victimes de ce désastre.

Face a cette situation de toxicité dangereuse, la société civile et les victimes sont déterminées à ce que justice soit faite.

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