Le Gabon soucieux de redorer son blason de pétrolier

Elles semblent faire partie d’un passé très lointain à présent, les années 1990 durant lesquelles le Gabon atteignit un pic de 371 000 barils de pétrole produits au quotidien. En effet, depuis 1997, la production pétrolière gabonaise a , peu à peu, décliné pour stagner autour de 250 000 barils/jour, des chiffres qui ne peuvent pas rivaliser avec ceux du Nigéria ou de l’Angola par exemple.  Aujourd’hui, les nappes richement pourvues en or noir se faisant rares, les autorités gabonaises ont tourné leur regard vers les champs marginaux.

Le mois passé, le président Ali Bongo Ondimba a lui-même procédé à l’inauguration du champ pétrolier du village de Koula de la province de Ngounié au Sud du Gabon. Ce site dont les réserves sont estimées à 80 millions de barils est exploité par Shell Gabon, Sinopec et sa filliale Addax Petroleum Gabon. Des provisions dérisoires face, à titre d’illustration, aux 1,8 milliards de barils du gisement « Jubilee » au Ghana assortie d’une production tout aussi modeste : 18 000 b/j. Mais, ce dernier chiffre devrait passer à 25000 b/j, selon les prévisions des opérateurs.

Par ailleurs, des champs pétroliers moins nantis autres que Koula ne pourront pas échapper à l’exploitation. C’est le cas de celui de Damier qui regorge 3 à 4 millions de barils, lesquels commenceront à être pompés dans « les cinq prochaines années» selon Francis Shaw, cadre à Shell Gabon. En optant pour cette politique, le gouvernement gabonais espère que la production pétrolière pourrait bondir de 10% pour atteindre la barre des 280 000 b/j.

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