Plainte déposée à Paris contre la diffusion de photos des cadavres des humanitaires tués au Niger 

Une plainte a été déposée mercredi auprès d’une tribunal à Paris, par l’association française des victimes du terrorisme (AFVT) pour dénoncer la diffusion sur les réseaux sociaux, accompagnée de messages de haine, des photos des cadavres des humanitaires tués dans une attaque au Niger, a annoncé l’association.

La plainte signale des faits d’«atteinte à l’intégrité d’un cadavre» et de «provocation publique à la discrimination par voie électronique», selon le directeur général de l’association, Guillaume Denoix de Saint-Marc.

Déposée contre X, la plainte « vise ceux qui ont pris les photos, ceux qui les ont diffusées sur internet et enfin ceux qui les relaient et les utilisent pour appeler à la haine», a-t-il expliqué.

«Des familles, malheureusement, ont vu ces images, qui font des dégâts psychologiques énormes et certaines envisagent de se joindre à la plainte», a ajouté le responsable associatif qui était mardi aux côtés des proches des victimes reçues au ministère français des Affaires étrangères.

Au lendemain de cette attaque, une enquête judiciaire a été ouverte lundi à Paris par le parquet national antiterroriste pour «assassinats en relation avec une entreprise terroriste» et «association de malfaiteurs terroriste criminelle».

Dans ladite attaque, non encore revendiquée, six jeunes humanitaires français de l’ONG Acted ainsi que leur chauffeur et leur guide nigériens, ont abattus dans un parc naturel à 60 kilomètres de Niamey.

D’après les informations recueillies auprès du parquet national antiterroriste, depuis mardi soir, 11 enquêteurs sont sur place pour tenter de tirer au clair les circonstances de l’attaque.

Le ministère français des Affaires étrangères a placé mercredi le Niger à l’exception de sa capitale Niamey en zone rouge, soit « formellement déconseillée».

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