Côte d’Ivoire : Même l’ONU y est en danger !

En l’espace de ces 3 derniers jours, l’Onuci a été l’objet de plusieurs actes violents à Abidjan. Dans la nuit du mardi au mercredi, c’était à Abobo que trois casques bleus avaient été blessés par des fidèles de Gbagbo, selon la mission onusienne sur place. Depuis, le quartier du Nord de la capitale ivoirienne et celui voisin d’Anyama ont été mis sous couvre-feu nocturne et ce, jusqu’à dimanche, en raison de la situation tendue qui y prévaut. Les heurts continuaient ce jeudi, avec comme théâtre, cette fois-ci, Cocody-Riviera 2. Trois véhicules des Nations Unis y ont été incendiés dans la matinée et une ambulance de la force de l’ONU, lapidée. Heureusement, aucune victime n’a été déplorée. Pour Kenneth Blackman, porte-parole de la force de l’Onuci, il n’y a « pas de doutes », les auteurs de ces troubles sont des pro-Gbagbo. Pourtant, la veille, le général Philippe Mangou, chef d’état-major, pointait du doigt Alassane Ouattara comme étant la cause première des violences. Avec les accusations que s’échangent les deux camps, rien n’augure une sortie de crise très prochaine.

Le moins que l’on puisse constater, c’est que Laurent Gbagbo et ses partisans résistent à toute la pression internationale. Les menaces de recours à la force militaire de la Cédeao n’ont pas réussi à les dissuader. Aujourd’hui, les pro-Gbagbo oseraient même s’en prendre délibérément à l’Onuci. D’ailleurs, dans une récente interview accordée à une chaîne française, le président sortant ivoirien traitait son patron, Choi Young Jin, d’ « impartial ». Dans un tel climat, les attaques que connaît la mission onusienne peuvent difficilement être imputables à des actes isolés et aléatoires.  Mais, n’est-ce pas trop osé de défier les Nations Unies ? En tout cas, c’est aux risques et périls de Laurent Gbagbo et de ses inconditionnels.

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