Elections en Guinée : violents heurts entre pouvoir et opposition

Alors que la campagne électorale des législatives a été prolongée, des violences ont éclaté lundi à Conakry provoquant un mort et 51 blessés.

En annonçant le report des élections au samedi 28 septembre prochain, le représentant du Secrétaire général pour l’Afrique de l’Ouest, Saïd Djinnit, a exprimé sa confiance au dernier accord signé entre la majorité présidentielle et l’opposition. Mais, avec ces heurts sanglants, cet engagement semble avoir été un énième échec.

 Selon Albert Damantang Camara, porte-parole du gouvernement guinéen, un élève-gendarme est mort par balle. Toujours, d’après la même source, deux autres gendarmes ont été blessés par balle.49 autres légers ont reçu des soins dans des centres de santé situés dans la périphérie de la capitale guinéenne. Au total, on dénombre 51 blessés pour la journée du lundi et 24 la veille, lors d’affrontements  violents entre partisans du pouvoir et  l’opposition.

Les deux parties se renvoient la responsabilité de ces incidents. A côté du bilan humain de ces violences, le porte-parole de l’Exécutif a évoqué des vols avec des dégâts matériels, dont des véhicules incendiés. Le ministre a regretté que les gendarmes soient la cible de jets de pierres.

Jusqu’à présent, le Rassemblement pour le Peuple de Guinée (RPG) ,parti au pouvoir, ne s’est pas officiellement exprimé à ce sujet. Quant à l’opposition, elle dénonce les actes de provocation menés par les militants du régime  qui ont attaqué  dimanche le cortège de Mme Cellou Dalein, brûlant au passage un véhicule.