Afrique : les albinos, victimes de l’ignorance

Ephraim Havyarima, albinos burundais de 12 ans, n’est plus. Dans la nuit du jeudi au vendredi dernier, ces malfaiteurs avaient attaqué le domicile de sa famille à Gahweza, laquelle comptait 3 enfants albinos. Munis d’armes à feu et blanches, ces malfrats ont amputé sauvagement un membre supérieur au jeune lui causant ainsi une blessure fatale, avant de déguerpir suite aux appels à l’aide des victimes.L’Afrique compte bon nombre de personnes atteintes d’albinisme (1 bébé sur 4000), une maladie génétique caractérisée par l’absence de pigmentation de la peau. De tout temps, les albinos ont alimenté bien de légendes. Selon certaines histoires, ils disparaitraient à leur mort. D’autres leur octroient des attributs divins ou malins ou même des compétences de devin. Objet de curiosité à cause de ces diverses superstitions, les albinos les plus chanceux se voient offrir des cadeaux par leur entourage comme cela est courant au Burkina Faso. Par contre, dans certains pays, notamment en Afrique de l’Est, ils sont malheureusement victimes de sacrifices humains. Ils sont tués à cause des vertus qu’auraient leurs organes ou de leurs membres dont les prix peuvent atteindre 2000 euros, lesquels garantiraient la richesse.

En vue de combattre ces mentalités rétrogrades, beaucoup d’associations ont vu le jour sur le continent. L’ignorance étant la première cause de ce comportement, elles organisent généralement, malgré des moyens souvent limités, des campagnes de sensibilisation, surtout dans les zones rurales. Les autorités politiques ne sont pas en reste. En Tanzanie par exemple, le meurtre d’un albinos est passible de la peine de mort et les albinos sont sécurisés sur des trajets habituels comme aller à l’école. Mais, cette dernière mesure peine à traverser les frontières du milieu urbain.

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