Les femmes entrepreneurs en Afrique

Les démocratisations successives qu’ont connu les pays africains au début des années 90 ont favorisé notamment l’émergence des femmes entrepreneurs. Celles-ci, beaucoup mieux instruites et informées de nos jours, utilisent habilement ces atouts pour monter leurs propres compagnies et ce, en faisant preuve, des fois, d’une opiniâtreté extraordinaire. C’est l’expérience qu’a faite la nigérienne Amina Hassane Wangari, présidente du Réseau des Femmes Chefs d’Entreprises dans son pays et N°1 d’entreprises œuvrant dans le BTP, l’import-export et la formation technique. Commençant ses affaires avec environs 60 000 euros, cette dame a atteint, une décennie plus tard, plus d’un million d’euros de chiffre d’affaire.Sur le continent, les entreprises dirigées par des dames, en plus d’être productives et compétentes, ont la particularité de faciliter aux femmes l’accès à des postes de responsabilité, ce qui n’est pas facile de faire accepter aux hommes aux têtes pleines de préjugés. Mais, grâce à des principes fermes de gestion de ressources humaines, ces derniers finissent par s’y accommoder. En plus, ces femmes aux agendas très chargés n’ont que très peu de temps à consacrer à leurs familles. Elles sont, de ce fait, à la recherche constante du juste milieu entre le professionnel et le privé.Soutenues au travers des conseils, formations et subventions par différentes institutions (Pnud, Unesco,…) et organisées en réseaux par pays, ces entrepreneuses peuvent aisément intégrer multiples secteurs telles que, par exemple, l’agroalimentaire, l’artisanat et le transport. Elles pourront certainement faire mieux si elles arrivent à relever deux défis qui caractérisent la plupart de leurs activités : celui de sortir de l’informel et du type « micro-entreprise ».

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