Mali : Le secteur minier en quête de diversification

Au Mali, secteur minier a toujours rimé avec or. Pour cause, le Mali, fort d’une production moyenne de 50 tonnes par an et des réserves estimées à 800 tonnes, se place en troisième position des géants de l’or en Afrique, après l’Afrique du Sud (300 tonnes par an) et le Ghana (75 tonnes par an). Le métal précieux, qui contribue à hauteur de 10 à 15% du PIB et qui constitue le premier produit d’exportation avec des recettes générées de 300 milliards de F CFA (environs 600 millions de dollars), est extrait dans des mines du sud et du sud-ouest du pays. La propriété de la principale mine, celle de Morila, se partage entre le Mali (20%) et deux grandes compagnies minières sud-africaines, AngloGold Ashanti et RandGold (40% à chacune). En 2005, plus de 20 tonnes d’or ont pu n’être extraits rien que de Morila, faisant d’elle l’une des mines les plus rentables du continent.
Même si l’or est la principale ressource minière malienne, ce pays a d’autres énormes potentialités dans ce secteur : du calcaire (122 millions de tonnes de réserves), du marbre (60 millions de tonnes), du fer (2 milliards de tonnes), de la bauxite (1,5 milliard de tonnes), du manganèse (150 millions de tonnes), du plomb et du zinc (1,7 million de tonnes). A cela s’ajoute le pétrole qui est en cours d’exploration. Quoi qu’il en soit, toutes ces richesses restent à présent sous-exploitées. Ainsi, les autorités se battent pour que le Mali tire profit de manière optimale de la diversité de son sous-sol. L’objectif est d’attirer de nouveaux investisseurs et cela passe par une réforme du code minier en vigueur, datant de 1999, dont on reproche la lourdeur de la fiscalité, le manque de plan de développement communautaire et des opérateurs économiques locaux dans le capital des compagnies minières et enfin, le manque de considération à l’égard de l’environnement. Ce projet de révision initié en 2007, n’arrangeant pas du tout bien d’acteurs du secteur des mines, attend toujours d’être concrétisé.

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