Burkina Faso : un excédent pour la dernière campagne agricole

Burkina Faso un excédent pour la dernière campagne agricoleLes chiffres définitifs liés à la campagne agricole de l’exercice 2012-2013 sont enfin disponibles. Ils sont évalués à près de 4,9 millions de tonnes, ce qui représente une croissance de 33,6% par rapport à la campagne précédente qui avait rapporté une production globale de 3,67 millions de tonnes. Selon le ministre de l’agriculture et de la sécurité alimentaire, cette performance a généré un excédent de 665814 tonnes en termes de céréales, soit environ 20% des besoins de consommation humaine. Ces résultats très appréciés ne sont pas le fruit du hasard, le gouvernement burkinabé a investi au total près de 30 millions de dollars pour subventionner le secteur. Pour les semences améliorées, près de 10 millions ont permis de se procurer 6413 tonnes. Aussi, 130.000 dollars ont servi à l’achat de 7880 litres de pesticide et 3,7 millions de dollars ont été orientés vers les appuis aux équipements agricoles. Toujours d’après le ministère, les perspectives du pays sur le plan agricole sont bonnes et l’on devrait s’attendre à des résultats positifs. Cependant, malgré des bons résultats sur le plan global, quelques régions du pays seraient encore soumises à des risques de sécurité alimentaire d’ici 3 à 4 mois. Il s’agit précisément de 19 communes dans 5 régions du pays, à savoir le nord, l’est, le centre, le centre-est et le centre-ouest. Outre le risque de la crise alimentaire, le pays devrait faire face à des légères hausses de prix dans les semaines à venir.

Pour amortir l’impact que ces perturbation, le comité de prévention de sécurité alimentaire a recommandé la mise en contribution du stock d’intervention et stock national de sécurité. Ces derniers permettront d’éviter la pénurie sur les marchés en stabilisant ainsi les prix. Sans cette intervention, la loi de l’offre et de la demande aurait induit une hausse supplémentaire des coûts ; l’opération s’appellera « vente à prix social » et se concentrera particulièrement dans les zones à risque.

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