Congo (RDC) : nouvelles sanctions contre les M23

m23-sanctionsEn ce début d’année 2013, le conseil de sécurité des Nations Unies a décidé d’adopter des sanctions contre le mouvement rebelle M23, au vu de ce qui se passe à l’est de la République Démocratique du Congo (RDC). La mesure phare reste l’ajout de tout responsable appartenant au groupe armé, sur la liste noire de l’ONU. La décision implique le gel des avoirs des personnes concernées ainsi qu’une interdiction de vol vers les pays signataires des accords des nations unies en la matière. Ces sanctions concernaient déjà les hauts cadres de la rébellion, elles s’appliqueront désormais à tout les responsables affiliés. Selon l’ambassadrice américaine aux nations unies, d’autres sanctions pourraient suivre, cette fois contre tout individu ou institution qui aiderait le mouvement rebelle, particulièrement en matière d’armement. Actuellement le gouvernement et les rebelles du M23 sont en pourparlers pour tenter une résolution pacifique du conflit. Pour les autorités de Kinshasa, la résolution tombe à point nommé, dans la mesure où elle va peser sur la psychologie des cadres du M23 pour une résolution rapide et pacifique. Pour le chef politique du mouvement rebelle par contre, ces sanctions sont injustes. Elles sont les conséquences d’une manipulation de Kinshasa qui a réussi à induire en erreur l’institution internationale. Les sanctions des nations unies font suite aux rapports de l’institution faisant état d’exécutions arbitraires, disparitions forcées, traitements dégradants et viols de civils. Le dernier rapport en date est celui du Commissariat de l’ONU aux droits Humains (OHCHR), publié en fin décembre de l’année dernière.

Le groupe rebelle dément les faits qui lui sont reprochés et affirme demander l’ouverture d’une enquête au près de la Conférence internationale sur la région de  grands lacs (CIRGL), médiatrice dans cette crise. Les rebelles ont annoncé vouloir poursuivre les négociations bien qu’aucun cessez-le-feu n’a été signé. Par ailleurs, les dirigeants des pays de la région des grands lacs ont émis la possibilité de fusionner les forces neutres qui seront déployés aux forces de la Monusco déjà sur place. Reste à savoir si les missions des deux forces sont totalement compatibles.

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