Sénégal : La BID et le plan « Takkal »

En fin de semaine dernière, le Ministre sénégalais de l’Energie, Karim Wade, et le vice-président de la Banque Islamique de Développement (BID) en charge des opérations, Birama Boubacar Sidibé, paraphaient une convention portant sur un financement sur le Plan « Takkal » de redressement énergétique au Sénégal. Par le biais de cet accord, l’institution financière islamique octroiera au Sénégal une enveloppe de 45,9 milliards de FCFA (95 millions de dollars américains) pour la construction d’une centrale électrique en barge d’une capacité de 70 MW. Avec ce dernier soutien, le plan « Takkal » a l’obligation de produire des résultats. Après que l’Agence Française de Développement (AFD) ait pris en charge la réhabilitation de la totalité des centrales de la SENELEC et que la Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) a daigné apporter sa contribution dans le renforcement des capacités, c’est à nouveau à la BID de s’investir en ce qui concerne la réalisation d’une centrale en barge. C’est une solution provisoire en attendant l’arrivée des centrales à charbon. Ce type de centrale est doublement avantageux pour le Sénégal : il permet au pays de faire de précieuses économies en rendant inutile la location des capacités énergétiques temporaires et il pourra être lui-même mis en location dans la sous-région, une fois, le plan « Takkal » à terme. Au travers de cette convention, la BID a porté à 80 % ses interventions au Sénégal dans l’électricité. Selon les propos de son haut-responsable, c’est « la troisième fois » qu’elle finance un projet dans le secteur pour « 300 MW de puissance installée » dans le pays, un signe de l’ampleur du problème énergétique sénégalais.

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