Togo: 7 Etats africains engagent une lutte commune contre les faux médicaments

Sept pays ont signé, samedi dernier à Lomé (Togo), une Déclaration politique qui les engage dans la lutte impulsée par la Fondation Brazzaville contre le trafic de médicaments.

«Pour la première fois, nous Africains, nous nous emparons du problème des faux médicaments et de leur trafic. Un fléau dont notre continent est la première victime. L’Afrique doit prendre en main son destin et s’engager dans la lutte contre ce trafic mortifère », a dit Faure Gnassingbé, le président de la République du Togo.

Le président du Tigo a paraphé la Déclaration politique en compagnie de ses homologues sénégalais Macky Sall et ougandais Yoweri Museveni, mais aussi des ministres de la Santé du Niger, du Congo et du Ghana, avec pour objectif, de «renforcer et coordonner la lutte contre le trafic de médicaments, et autres produits médicaux de qualité inférieure et falsifiés».

«Nous avons décidé de mettre en place les structures et les législations nécessaires pour endiguer ce trafic et en criminaliser les différentes formes. Notre initiative réveillera la conscience des nations et convaincra la communauté internationale de nous suivre», a expliqué M. Gnassingbé.

De son côté, Omar Hilale, le Directeur du Conseil d’administration du Fonds international des Nations Unies pour le secours d’urgence à l’enfance (Unicef), a indiqué que ce trafic est considéré «comme l’une des trois activités illégales les plus dangereuses et les plus lucratives au monde, au même titre que le trafic de stupéfiants et celui des armes».

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), la valeur estimée du marché illégal des médicaments falsifiés ou de qualité inférieure est de 200 milliards de dollars, soit 10 à 15 % du marché pharmaceutique mondial.

L’Afrique paie un lourd tribut puisque «ce taux s’élèverait jusqu’à 60 % dans certaines régions du continent». La conséquence est que, chaque année, 122.000 enfants de moins de cinq ans meurent sur ce continent.

Afin de juguler cette activité illégale, Jean-Yves Ollivier, le président de la Fondation Brazzaville a annoncé le lancement, dès ce lundi 20 janvier 2020, d’un site Internet où seront recueillies des propositions pour contrer durablement ce trafic illicite.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *