L’Egypte crée un comité des droits de l’homme pour répondre aux critiques extérieures

Le gouvernement égyptien a annoncé mercredi la création d’un comité des droits de l’Homme qui sera chargé de répondre aux critiques répétées envers Le Caire dans ce domaine. 

« Le gouvernement a approuvé la formation d’un haut comité permanent des droits de l’Homme chargé de traiter et de répondre aux allégations formulées à l’encontre de l’Egypte » sur ce sujet, selon un communiqué publié par le bureau du Premier ministre Mostafa Madbouli. La présidence de ce comité, dont la composition n’a pas été révélée, a été confiée au ministère des Affaires étrangères.

Cette instance, précise le communiqué, sera également «consacrée au suivi de l’application des engagements internationaux de l’Egypte liés aux droits de l’Homme».

Cette annonce intervient alors que les organisations de défense des droits de l’Homme et les instances des Nations unies accusent régulièrement l’Egypte de graves violations des droits de l’Homme depuis la destitution par l’armée en 2013 du président Mohamed Morsi, issu des Frères musulmans.

L’Egypte nie presque systématiquement ces allégations, accusant en retour ses détracteurs de politisation ou de manque de rigueur.

Cependant, des centaines d’islamistes présumés ont été condamnés à mort ou à la prison à vie dans des procès jugés expéditifs.

Plusieurs journalistes, membres de l’opposition et figures laïques de la révolution de janvier 2011, sont également emprisonnés. De nombreux défenseurs des droits de l’Homme affirment être interdits de quitter le territoire.

L’Egypte occupe la 161e place (sur 180 pays) au classement 2017 de la liberté de la presse de Reporters sans frontières.

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