Togo: L’opposition regrette la position de la CEDEAO sur la crise politique

La coalition de 14 partis politiques de l’opposition togolaise a exprimé jeudi son insatisfaction face aux recommandations formulées lors du dernier sommet des chefs d’Etat de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest pour sortir de la crise politique.

Au terme du Sommet de mardi, les dirigeants ouest-africains avaient en effet, plaidé pour la tenue d’élections législatives d’ici la fin de l’année au Togo. La coalition de l’opposition qui dit avoir « pris acte » des recommandations de la CEDEAO redoute que ces législatives soient « frauduleuses ».
Elle dénonce dans un communiqué « plusieurs insuffisances majeures, notamment l’absence de l’évocation d’un gouvernement de transition chargé de conduire les réformes institutionnelles et électorales et de la question sécuritaire », dans les recommandations des chefs d’Etats.
« La coalition déplore surtout que les chefs d’Etat de la CEDEAO n’aient pas jugé opportun d’examiner le cœur du problème togolais, qui est l’obstination du chef de l’Etat togolais, Faure Gnassingbé, à se porter candidat pour un quatrième mandat en 2020. Alors que la règle au sein de la CEDEAO (…) est de deux mandats », souligne le communiqué.
Dans ses recommandations, la CEDEAO a concédé à l’opposition le vote de la diaspora et le scrutin à deux tours pour la présidentielle prévue en 2020. Elle a également « félicité l’opposition pour son esprit d’ouverture et son sens de la responsabilité et d’avoir souscrit au dialogue ».
La CEDEAO a également recommandé au Togo d’appliquer la limitation à deux mandats, mais sans préciser si celà s’applique au prochain scrutin de 2020.
Cependant, la coalition demande la limitation à deux du nombre de mandats présidentiels et que cette mesure soit rétroactive, ce qui empêcherait le chef de l’Etat de se représenter pour un quatrième mandat.

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