Découverte de 25 corps au centre du Mali à la suite de plusieurs arrestations

Une ONG malienne a annoncé lundi, avoir découvert les corps de 25 personnes dans le centre du Mali après une série d’arrestations opérées la semaine dernière, par l’armée malienne.

 

La semaine dernière, «lors d’une opération de l’armée malienne dans les localités de Kobaka et Nantaka, au centre du Mali, 25 personnes issues de la communauté peule ont été arrêtées», affirme l’association de défense des droits des populations pastorales Kisal, dans un communiqué.

 

Selon l’ONG, « les riverains alertés par les coups de feu ont effectué par la suite un ratissage dans les environs», découvrant «trois fosses communes contenant au total 25 corps», qui fournit une liste nominative de 18 personnes identifiées et «s’indigne contre cette énième exécution de trop».

 

L’armée malienne a annoncé ces derniers mois, la « neutralisation de terroristes » dans cette région mais cette version a souvent été contestée par les organisations de défense des droits de l’homme et par des habitants, qui ont dénoncé des exécutions extrajudiciaires.

 

A la suite du communiqué de l’association de défense des droits des populations pastorales Kisal, un porte-parole du ministère de la défense a récusé le terme « d’exactions » de l’armée. « La zone en question est dangereuse, des militaires maliens en visite auprès de leurs familles y ont perdu la vie », a-t-il affirmé, faisant état de la présence de « terroristes et d’hommes armés non identifiés ».

 

En Avril, une association peule et des proches avaient dénoncé la mort de 14 suspects tués pendant leur détention par l’armée malienne dans le centre du pays dénoncent des « exécutions sommaires ».

 

L’armée malienne avait affirmé que « suite à une présumée tentative d’évasion, quatorze suspects terroristes ont trouvé la mort le 6 avril 2018 à Dioura » (centre), où ils avaient été arrêtés la veille avant d’être remis à des militaires maliens.

 

Dans  son dernier rapport trimestriel sur le Mali, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, affirme que l’armée malienne est la plus touchée par les attaques jihadistes, en particulier dans la région de Mopti.

 

La sécurité des civils continue à se dégrader dans cette région, avec notamment une «augmentation des conflits intercommunautaires», ajoute-t-il, évoquant par ailleurs «la multiplication des allégations faisant état d’exécutions sommaires et d’exactions commises par les membres des forces maliennes».

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