Début de la révision des listes électorales en Côte d’Ivoire

La Commission électorale indépendante (CEI) a lancé lundi les opérations de révision des listes électorales en Côte d’Ivoire, avec pour enjeu de permettre à trois millions de personnes en âge de voter de s’inscrire sur les listes électorales, qui comptent actuellement 6,3 millions d’inscrits.

 

La Côte d’Ivoire compte 25 millions d’habitants, selon les chiffres officiels. Mais le nombre de personne inscrit sur la liste pourrait potentiellement augmenter de 50%.

 

Les opérations de recensement dureront une semaine, jusqu’à dimanche, mais sont effectuées sur 10.580 sites à travers tout le pays, contre 2.000 sites pour la précédente révision, souligne la CEI.

 

La révision de la liste électorale ivoirienne intervient avant les élections municipales et régionales couplées prévues cette année dont la date n’a pas encore été dévoilée. Mais c’est la prochaine présidentielle de 2020 qui cristallise toutes les attentions.

 

La plateforme d’opposition Ensemble pour la démocratie et la souveraineté (EDS), une coalition qui regroupe des partis politiques, des associations de la société civile et le Front populaire ivoirien (FPI), le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a appelé les Ivoiriens à ne pas se faire enrôler sur les listes électorales, parce qu’elle juge que la CEI est politiquement déséquilibrée en faveur du pouvoir.

 

Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), pourtant membre de la coalition au pouvoir avec le Rassemblement des républicains (RDR), souhaite lui aussi une réforme de la Commission électorale avant la présidentielle de 2020.

 

Le PDCI a par ailleurs rejeté dimanche la mise en place d’ « un parti unifié » avant la présidentielle de 2020, un projet pourtant soutenu par son grand allié, le chef de l’État ivoirien Alassane Ouattara.

 

« Le bureau politique du PDCI (ex parti au pouvoir), rassure les militants (…) de la détermination du parti à reconquérir le pouvoir en 2020 », souligne un communiqué final du parti, après six heures de débats.

 

Cette « importante réunion » du PDCI en présence de son chef, l’ancien président Henri Konan Bédié, intervient deux semaines après une déclaration du président Ouattara, laissant entrevoir l’idée d’un troisième mandat, dont le deuxième s’achève en 2020.

 

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