Nigeria-justice : Le président Buhari n’a pas à révéler le coût de son traitement médical
Un tribunal du Nigeria a indiqué mardi que le président du Nigeria Muhammadu Buhari n’a pas à révéler le coût de son traitement médical pour une maladie non précisée dont il souffre depuis plusieurs mois.
Un groupe de la société civile (Advocacy for Societal Rights Advancement and Development Initiative) avait déposé une demande d’information en vertu de la liberté de l’information auprès de la Banque centrale du Nigeria (CBN). Une demande en ce sens a été présentée à un tribunal, mais cette juridiction l’a rejetée.
«Il n’y a pas de preuve indiquant que le président accepte de révéler des informations personnelles sur sa santé et ces informations ne sont pas disponibles», a tranché le juge John Tsoho en rejetant la demande d’information.
Buhari, 75 ans, qui a déjà passé plus de cinq mois à Londres l’année dernière pour être soigné, est rentré dans son pays le 11 mai après un nouveau séjour en Grande-Bretagne.
La plus grande opacité règne autour de la santé du président, qui a d’ores et déjà annoncé qu’il souhaitait être candidat de son parti pour la présidentielle de février 2019.
Le principal parti d’opposition nigérian, le PDP (Parti populaire démocratique), avait affirmé récemment que la santé du président Buhari l’empêchait de diriger le pays et qu’il n’était « pas en mesure de gérer les affaires de l’Etat ». Le PDP avait affirmé que le président était traité pour un cancer de la prostate, des affirmations démenties par Buhari.
La question de la santé du chef de l’Etat est une affaire sensible au Nigeria: en 2010, le président Umaru Yar’Adua est décédé de problèmes rénaux, longtemps cachés au grand public. Muhammadu Buhari, qui était alors dans l’opposition, avait demandé que la vérité soit faite.