Le président du Niger affirme que la loi de finances 2018 est contestée par «une minorité»

Le président du Niger, Mahamadou Issoufou  a affirmé dimanche soir, que la loi de finances 2018 était «contestée par une minorité» de Nigériens, assurant qu’elle qu’elle «répond aux aspirations du peuple».

Une nouvelle manifestation contre cette loi de finances est programmée le 8 avril prochain, selon les organisateurs.

« La loi de finances 2018 répond aux aspirations du peuple nigérien (…) C’est pour cela que cette loi est soutenue par l’immense majorité des Nigériens », a déclaré le président du Niger, Mahamadou Issoufou dans un entretien à la télévision publique.

Depuis octobre 2017, un collectif de la société civile et de l’opposition organisent régulièrement des manifestations dans la capitale Niamey et dans les grandes villes du pays pour demander l’abrogation de la loi de finances contestée.

Les protestataires reprochent au gouvernement d’avoir créé de nouvelles taxes et de nouveaux impôts qui vont «presser le peuple», et surtout d’avoir «accordé des cadeaux fiscaux d’une vingtaine de milliards de francs CFA (une trentaine de millions d’euros)» aux compagnies de téléphonie.

Mais pour Issoufou, la loi de finances 2018 est « la traduction budgétaire du Programme de renaissance» qui « prévoit d’assurer notamment la sécurité, les routes, le chemin de fer, l’éducation, la santé ou l’accès à l’eau ».

Le président a aussi souligné que la contestation organisée depuis six mois par la société civile et l’opposition « doit s’exercer dans le cadre des lois en vigueur ».

Fin mars, les autorités de Niamey avaient interdit une manifestation non autorisée, invoquant «des raisons évidentes de sécurité» et «des menaces sérieuses et pertinentes qui planent sur la capitale», et rappelé les récentes attaques terroristes commises » le 12 mars dernier dans la périphérie de la capitale.

Les élus de l’opposition avaient rejeté le budget 2018, qui a été voté en novembre 2017 par les députés pro-régime très majoritaires au Parlement.

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