Niger : Entrée en vigueur de l’accord avec Areva sur l’exploitation d’uranium

Le gouvernement nigérien a annoncé en fin de semaine dernière le renouvellement du contrat de production d’uranium du groupe français Areva. Ainsi entre en application le nouvel accord couvrant une période de dix ans annoncé en mai dernier par les deux parties.

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Les projets de décrets portant approbation de trois conventions minières dans le cadre du renouvellement des conventions entre l’Etat du Niger et les filiales d’Areva dans le pays ont été examinés et adoptés par le conseil des ministres.

Pour tourner la page sur deux années de négociations particulièrement difficiles, le groupe français a dû faire plusieurs compromis. Selon le communiqué publié par le gouvernement nigérien, Areva a accepté de revenir sur certaines exemptions fiscales mais également d’augmenter les royalties reversées, ce qui fait croître la redevance minière du Niger de 5.5% à 12%. De plus, Areva a accepté d’investir 117 millions d’euros pour remettre en état la route menant à sa mine d’Arlit, de financer un projet de développement local et de construire un nouveau siège dans la capitale Niamey.

Le nouvel accord court sur dix ans et concerne les mines de Somair et Cominak, situées dans le nord du pays. Selon des estimations publiées suite à l’annonce de cet accord en juin dernier, le gouvernement nigérien avait déclaré en attendre plus de 30 millions d’euros de recettes fiscales supplémentaires. De leur côté, Areva, et la France, conservent leur mainmise sur l’uranium nigérien. Cet uranium est crucial pour l’Hexagone où 75% de l’électricité produite est d’origine nucléaire, une production dans laquelle l’uranium en provenance du Niger occupe une grande part. Les précédentes conventions entre l’Etat nigérien et Areva avaient expiré le 31 décembre 2013.

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