Le ministre gambien de la justice annonce une révision de la Constitution
Le nouveau ministre gambien de la Justice, Abubacarr Tambadou a annoncé, la volonté de son gouvernement d’entamer une révision de la Constitution en vigueur sous l’ex-président Yayha Jammeh pour en éliminer notamment les lois restrictives sur les médias.
Aussitôt nommé ministre de la Justice par le nouveau président gambien Adama Barrow, Abubacarr Tambadou, un ancien procureur adjoint au Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR), a déclaré mardi soir, que le gouvernement entamera « un processus d’examen pertinent de la Constitution », qui « satisfait au but pour lequel les Gambiens l’ont adoptée ».
Onzième ministre nommé par le président Barrow, Abubacarr Tambadou, lors de sa prestation de serment mardi, a insisté sur certaines réformes prioritaires, « particulièrement dans le secteur de la justice criminelle et des lois sur les médias ».
Selon Amnesty international, la Gambie s’illustrait sous l’ex-président Yahya Jammeh, par des atteintes répétées aux droits humains, affirmant que les journalistes étaient régulièrement harcelés et poursuivis pour des motifs qualifiés de « fourre-tout », notamment sédition, diffamation ou diffusion de fausses nouvelles.
Plusieurs hommes de médias ont également été emprisonnés, contraints à l’exil ou ont disparu sous le régime de Jammeh qui a accédé au pouvoir à la faveur d’un coup d’Etat en 1994 et il a ensuite dirigé la Gambie d’une main de fer pendant 22 ans.
La Gambie sort d’une crise à rebondissements de six semaines provoquée par le revirement de Jammeh, qui a annoncé le 9 décembre contester la victoire électorale de Barrow, une semaine après l’avoir reconnue.
Après un bref séjour au Sénégal, où il a prêté serment, Adama Barrow a regagné son pays sous la protection des forces de la Cédeao.
Le président Barrow a déjà désigné le 1er février dix des dix-huit membres de son gouvernement, dont Mme Fatoumata Jallow Tambajang, une ancienne ministre de son prédécesseur, a été nommée vice-présidente.
