Tunisie : La crise s’aggrave à la tête du principal parti au pouvoir

L’exclusion du fils du président tunisien, Hafedh Caïd Essebsi, de la tête de Nidaa Tounès, principal parti tunisien au pouvoir, a exacerbé les tensions déjà palpables au sein de ce parti.

Nidaa Tounès est une formation hétéroclite née en 2012 et composée aussi bien de personnalités de gauche et de centre droit que d’anciens dignitaires du régime de Zine El Abidine Ben Ali. Une « bataille de succession » s’était ouverte fin 2015, entre Hafedh Caïd Essebsi et l’ancien secrétaire général du parti Mohsen Marzouk, qui a depuis fondé un nouveau parti.

L’éviction annoncée de Hafedh Caïd Essebsi jusqu’ici directeur exécutif du parti, par l’un des deux camps rivaux, marque une nouvelle étape dans la « guerre de succession » qui mine le parti depuis que son fondateur Béji Caïd Essebsi a été élu président de la république en 2015. Une bataille qui devrait affaiblir davantage Nidaa Tounès, qui a déjà perdu la première place au Parlement au profit des islamistes d’Ennahda.

Le fils du président Essebsi a immédiatement réagi en annonçant que ce communiqué « n’a aucune valeur juridique et n’a aucun sens », précisant que ses six signataires avaient « été mis à l’écart » après s’être « exprimés d’une façon anarchique pour porter atteinte au parti ».

La vie politique tunisienne est agitée depuis la révolution de 2011. Sept Premiers ministres se sont succédés à la tête de l’exécutif tunisien.

Pour de nombreux observateurs, Hafedh Caïd Essebsi se préparerait à succéder à son père, l’actuel chef de l’Etat, âgé de 90 ans, dans la perspective du prochain scrutin présidentiel prévu dans deux ans.

 

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