L’opposition ivoirienne réclame « l’annulation » de l’augmentation des prix de l’électricité

fpi-civLe Front populaire ivoirien (FPI) le parti de l’ex-président Laurent Gbagbo, a qualifié de «mesure inique» l’augmentation du prix de l’électricité en Côte d’Ivoire, et exige dans un communiqué publié ce mardi, «l’annulation pure et simple de cette augmentation».

Les manifestations contre cette augmentation dans plusieurs villes de l’intérieur du pays ont fait, fin juillet, un mort par balle, des dizaines de blessés à Bouaké, l’ex-fief de la rébellion, auxquels s’ajoutent de nombreux actes de pillage et de destruction de biens observés dans toutes les villes où la contestation a viré à la violente.

Le ministère ivoirien de l’Energie avait initialement annoncé une hausse de 6 à 10% des tarifs de l’électricité pour le début d’année, mais une majorité d’abonnés ont vu leurs factures exploser bien au-delà à consommation égale.

Le FPI dit également avoir décidé de «porter plainte contre le gouvernement Ouattara devant les juridictions nationales et internationales pour harcèlement économique de la population et abus de position».

«Le gouvernement est responsable de la poussée de tension sociale actuelle et des manifestations de Yamoussoukro», avait alors accusé Jean-Baptiste Koffi, président de l’Union fédérale des consommateurs de Côte d’Ivoire, qui regroupe 125 associations.

Le gouvernement et la CIE doivent «renoncer au projet d’augmentation du prix de l’électricité actuel, qui ne fait qu’exacerber les difficultés déjà nombreuses vécues par les consommateurs», a martelé le président de l’Union des consommateurs.

A la fin du conseil des ministres mercredi dernier, le porte-parole du gouvernement, Bruno Koné a indiqué à la presse que «l’Etat (continuait) de subventionner l’électricité en Côte d’Ivoire (…) à hauteur de 60 à 80 milliards de FCFA par an». «C’est une aide du gouvernement aux populations, sans laquelle l’électricité coûterait plus chère», a-t-il expliqué.

Selon Bruno Koné, l’Etat ivoirien veut «limiter le plus possible l’effort qui est fait» afin d’affecter des ressources à d’autres secteurs.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *