RDC : L’opposant Moïse Katumbi convoqué par la justice

Moïse-KatumbiLe candidat de l’opposition à la présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC), Moïse Katumbi a été convoqué ce samedi par le Parquet à Kinshasa, a déclaré l’avocat général de la République, Me Bernard MikobiMinga.

Selon Me Minga, une convocation du parquet général de la République a été envoyée à Katumbi, accusé par le gouvernement d’avoir recruté des mercenaires étrangers, mais les services de ce dernier n’ont pas permis au porteur de ladite convocation de la remettre à son destinataire.

Le ministre de la Justice, Alexis Thambwe Mwamba a dit détenir suffisamment de preuves documentées sur le recrutement par Katumbi des mercenaires étrangers dont des Américains dans l’ex-province du Katanga, dans le sud-est de la RDC.

Jeudi dernier, le ministre avait ordonné au procureur d’ouvrir une enquête sur la question, suite aux aveux qu’aurait faits l’Américain Darryl Lewis arrêté par les autorités de Kinshasa il y a quelques temps.

Mais Moïse Katumbi rejette ces accusations, parlant plutôt d’un montage savamment orchestré pour lui nuire.

L’ambassade des Etats-Unis dont plusieurs ressortissants sont cités dans cette affaire de recrutement de mercenaires a dit être profondément préoccupée par ces fausses accusations selon elle.

Le gouvernement de Kinshasa a ordonné cette enquête le jour même où Katumbi a officialisé sur les réseaux sociaux, sa candidature à la prochaine présidentielle, à la demande persistante de plusieurs plateformes de l’opposition.

Des sources congolaises à Kinshasa affirment que les anciens gardes de  Katumbi ont été arrêtés. Deux Chinois suspectés de liaisons avec Katumbi, ont été interceptés à la sortie du pays et placés en détention et les contrôles sont renforcés à la frontière du pays avec la Zambie.

La tension continue de monter dans le pays à l’approche du délai constitutionnel de la présidentielle qui devrait se tenir avant décembre 2016, une date jugée hypothétique au moment où la Commission électorale nationale indépendante (CENI) compte avant ce scrutin, réviser le fichier électoral, une opération qui, selon elle, exige de 13 à 16 mois.

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