Le Conseil de sécurité exige de la RDC l’application de l’Accord du 31 décembre

Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) a exprimé ce mercredi sa préoccupation face à la situation en République démocratique du Congo (RDC) et exigé  des élections avant fin 2017, conformément à l’accord politique du 31 décembre 2016.

Pour le Conseil de sécurité «cet accord offre une feuille de route réaliste pour la tenue d’élections pacifiques et démocratiques». Cependant il note «avec inquiétude la lenteur des progrès réalisés dans l’application de l’Accord global et inclusif», notamment des «arrangements particuliers» portant sur l’application dudit accord qui n’ont pas été paraphés par toutes les parties prenantes.

Fort de ce constat, l’ONU souligne l’urgence de «mettre en œuvre l’Accord, en toute bonne foi et dans son intégralité, afin que soient organisées, comme convenu dans l’Accord, au plus tard en décembre 2017, des élections crédibles et inclusives …qui conduisent à une passation pacifique du pouvoir, conformément à la Constitution congolaise et à la résolution 2348 du Conseil,…dans des conditions d’égalité ».

Il est ainsi impérieux, souligne le Conseil de Sécurité dans une déclaration, que les acteurs politiques congolais, surmontent «leurs divergences pour parvenir à un consensus et de promouvoir les intérêts et le bien-être de la population … à redoubler d’efforts pour garantir la participation de tous les signataires de l’Accord à sa mise en œuvre, y compris au processus devant aboutir à la nomination du Président du Conseil national de suivi de l’Accord (CNSA) ».

En effet, la désignation, la semaine dernière de Joseph Olenghankoy, président des Forces novatrices pour l’union et la solidarité, comme président du CNSA, n’a pas rencontré l’adhésion de toute l’opposition mais également celle des évêques catholiques qui étaient pourtant derrière l’initiative du dialogue national ayant conduit à la signature de l’Accord pour la mise en place de la transition.

Sur le terrain, plusieurs opposants au président Joseph Kabila, multiplient les actions pour «réclamer» des élections d’ici à la fin 2017. Le député Ne Mwandan semi, chef du groupe politico-religieux Bundu dia Kongo a prévu une manifestation le 7 août et le Rassemblement, principale coalition de l’opposition, a appelé à des journées «villes-mortes » pour les 8 au 9 août.

 

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