Proces Guéi : Le procureur requiert la perpétuité pour deux officiers pro Gbagbo

proces-gueiLe procureur du tribunal militaire d’Abidjan a requis mardi, la prison «à perpétuité» à défaut de «la peine de mort» abolie en Côte d’Ivoire, pour deux officiers fidèles à l’ex-président Laurent Gbagbo, jugés pour l’assassinat le 19 septembre 2002, du général Robert Guéï, ex-chef de la junte en Côte d’Ivoire.

Le commandant Anselme Séka Yapo, ancien chef de la sécurité rapprochée de Simone Gbagbo et le général Brunot Dogbo Blé, ancien commandant de la Garde républicaine, sont accusés « d’assassinat ou complicité d’assassinat », devant le tribunal militaire d’Abidjan, où ce procès s’est ouvert le 25 janvier.

Le général Guéï, 61 ans, a été tué par balles le 19 septembre 2002, le jour d’un coup d’Etat manqué à Abidjan contre Laurent Gbagbo transformé en rébellion avec la prise de contrôle du nord et de l’ouest du pays. Sa femme, plusieurs membres de sa famille, son personnel de maison et sa garde rapprochée ont été tués le même jour.

« C’est Séka qui a tiré sur Guéï, après l’avoir tué (…) il a exécuté son épouse », a affirmé le procureur militaire, le colonel Ange Kessi, lors de son réquisitoire, soulignant qu’il requiert « la prison à perpétuité contre ce menteur, ce prédateur qui a exécuté un plan mis en place par les plus hautes autorités dont Laurent Gbagbo ».

« C’est Gbagbo qui a donné son feu vert (à cet assassinat), il (Gbagbo) le savait » a martelé le procureur militaire qui a également requis la même peine contre le général Brunot Dogbo Blé, ancien chef de la garde républicaine sous Gbagbo, qualifié de « multirécidiviste ».

Le procès en Côte d’Ivoire de l’assassinat de l’ancien chef d’État concerne 19 prévenus, « 20 ans de prison ferme » ont été demandés par le parquet contre 12 d’entre eux, et « 10 à 15 ans » pour les 5 autres.

La défense fera sa plaidoirie ce mercredi, mais pour Me Rodrigue Dadjé avocat d’un des prévenus, « Ce procès n’a guère permis à la manifestation de la vérité ».

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