Parlement européen: Le président Buhari met en garde contre l’instabilité en Libye

image1Le président du Nigeria,  Muhammadu Buhari qui intervenait devant le Parlement Européen à Strasbourg, a exhorté la communauté internationale à peser de tout son poids, afin de « trouver une solution durable à la crise libyenne ».

Dans une intervention devant le parlement européen réuni en session plénière à Strasbourg, Buhari a mis en garde la communauté internationale contre la « bombe à retardement stratégique » que constitue l’instabilité en Libye.

« Je dois exprimer nos graves préoccupations à propos de la situation alarmante dans le sud de la Libye qui est en train de devenir une bombe à retardement stratégique pour l’Afrique et l’Europe aussi », a-t-il mis en garde.

« Le sud de la Libye, qui n’est soumis à aucune autorité, est devenu un +souk+ d’armes qui menace la sécurité de la région du Sahel ainsi que la région d’Afrique du nord, et au-delà », a-t-il averti, ajoutant que « Nous devons par conséquent redoubler d’efforts pour trouver une solution durable à la crise libyenne ».

La Libye est plongée dans le chaos et livrée à des groupes armés depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Deux autorités rivales se disputent le contrôle du pays depuis la prise de la capitale, Tripoli, par des milices en 2014. Une situation qui a permis à l’organisation jihadiste Etat islamique (EI) de profiter du vide institutionnel, pour prendre le contrôle de Syrte et de ses environs, à quelque 450 km à l’est de Tripoli.

Des négociations entre les factions libyennes rivales sous l’égide de l’ONU ont permis la signature en décembre au Maroc, d’un accord pour un gouvernement d’union  nationale qui tarde à se mettre en place à cause des hésitations de l’autre ou l’autre des deux parties rivales.

Selon la communauté internationale, seule la formation d’un tel gouvernement d’union nationale peut constituer un interlocuteur fiable pour combattre l’EI et juguler l’émigration africaine vers l’Europe à travers la Libye.

L’Union européenne a promis une aide de 100 millions d’euros « dès le premier jour » où le gouvernement d’union nationale siégera, afin de l’aider à asseoir son autorité. Les 28 envisagent même des sanctions contre des responsables qui entravent la mise en place de ce gouvernement.

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